Élaboration de projets de territoire, démarches de contractualisation et stratégies de planification multi-échelles pour des territoires résilients et durables
L’élaboration de projets de territoire, la mise en place de démarches de contractualisation, ainsi que la définition de stratégies de planification à différentes échelles constituent des leviers essentiels pour accompagner la transition écologique, sociale et économique des territoires. Dans un contexte de mutations profondes (changement climatique, transformations démographiques, fractures territoriales), ces démarches doivent être pensées de manière transversale, participative et prospective, en intégrant les enjeux du développement durable et de la résilience.
Projets de territoire et démarches de contractualisation
Les projets de territoire visent à définir une vision partagée du développement, en s’appuyant sur les ressources locales, les aspirations des habitants et les spécificités du territoire. Ils permettent de construire une trajectoire commune, fondée sur l’intelligence collective et la mobilisation de tous les acteurs.
- Construire un projet collectif : L’élaboration d’un projet de territoire repose sur une démarche de concertation associant l’ensemble des parties prenantes : habitants, élus, services de l’État, acteurs économiques, associations, chercheurs, etc. L’objectif est de créer une dynamique d’adhésion, de valoriser les initiatives locales et de renforcer le sentiment d’appartenance.
- Démarches de contractualisation : Ces démarches se traduisent par des accords formalisés entre collectivités (communes, intercommunalités, départements, régions) ou avec l’État, afin de structurer les engagements financiers, les objectifs stratégiques, les indicateurs de suivi et les modalités d’évaluation. Ces contrats portent sur des thématiques prioritaires telles que le renouvellement urbain, la transition énergétique, la cohésion sociale ou la mobilité ...
Stratégies de planification à différentes échelles
La planification territoriale doit s’adapter à la diversité des échelles géographiques et des dynamiques locales. Chaque niveau doit être pensé comme complémentaire, afin de construire des politiques cohérentes et articulées.
- À l’échelle du quartier : Les projets doivent répondre aux besoins de proximité : accessibilité aux services essentiels (éducation, santé, alimentation), aménagement des espaces publics, gestion des mobilités, gestion des déchets, végétalisation… L’objectif est d’améliorer la qualité de vie, de réduire les vulnérabilités sociales et environnementales, et de favoriser la cohésion et le vivre ensemble.
- À l’échelle intercommunale : Les intercommunalités portent des projets de plus grande envergure, mutualisant les ressources et coordonnant les politiques locales dans une logique de solidarité territoriale. Cela inclut le développement de réseaux de transports en commun, l’aménagement de zones d’activités économiques, la gestion des infrastructures énergétiques ou de traitement des déchets ou la planification en matière de logements, d'équipements.
- À l’échelle du bassin de vie : afin de permettre une vision intégrée des politiques publiques en matière de planification, d'habitat, de mobilité, d'attractivité économique, touristique culturelle... L'objectif est de développer et renforcer les complémentarité territoriale dans une logique de solidarité territoriale, notamment entre l'urbain et le rural et non d'entrer dans une logique de conccurence.
Intégration des enjeux de développement durable et de résilience
Les stratégies territoriales doivent aujourd’hui répondre aux grands défis de demain : changement climatique, raréfaction des ressources, lutte contre les inégalités, diminution de la biodiversité. Cela implique d'apporter des réponses globales, systématiques et adaptées aux spécificités locales.
- Environnemental : Avec des projets futurs qui doivent intégrer l'adaptation aux aléas climatiques et la gestion durable des sols, de l’eau et des milieux naturels en intégrant systématiquement la question de la trame verte, bleue, brune et noire dans les projets d'aménagement. Concrètement, cela se traduit par la lutte contre les ilots de chaleurs, la perméabilisation des sols, la renaturation, la décarbonation des activités, la sobriété foncière et d’urbanisme circulaire (réutilisation des friches, densification raisonnée).
- Sociétal : Les projets doivent viser une plus grande égalité territoriale avec l'’accès aux services publics (santé, éducation, culture, mobilité), la lutte contre la précarité énergétique et l’habitat indigne et la prise en compte des publics vulnérables. La participation citoyenne comme outil de co-coconstruction des politiques publiques est un levier de légitimité, d’innovation et d’appropriation.
- Économique : Pour renforcer la résilience économique des territoires dans un monde globalisé en constante mutation, le développement et la consolidation de l’économie circulaire ainsi que de l’économie de proximité constituent des réponses pertinentes face aux défis de demain